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Navires sur lesquels Alfred Rapin a navigué

La Jeanne d'Arc - La Marseillaise - Le Mousquet - Le Takou

La « Jeanne d’Arc »

Puissance offensive :
2 canons de 194 mm en tourelles simples, placées aux extrémités avant et arrière;
8 canons de 138,6 mm à tir rapide;
12 canons de 100 mm à tir rapide;
16 canons de 47 mm à tir rapide sur les passerelles;
8 canons de 37 mm à tir rapide, répartis dans l’entrepont et dans la hune de misaine.
Deux tubes lance-torpilles sous-marins.

Puissance défensive :
La protection de ce croiseur est assurée, au point de vue de la flottabilité et de la stabilité après avaries de combat, par un caisson blindé, comprenant une cuirasse épaisse de 170 mm, une cuirasse de 100 mm recouvrant la tranche cellulaire, une cuirasse de 56 mm protégeant le 1er et le 2ème entrepont à l’extrême-avant, un pont blindé supérieur de 18 mm, un pont blindé inférieur de 65 mm au sommet et de 75 mm dans les parties déclives, une traverse de 100 mm à l’arrière.

Protection de l’artillerie :
Tourelles de 194 mm :
Protection de la partie fixe : 160 mm
Protection de la partie mobile : 200 mm
Canons de 138,6 mm : 72 mm
Tourelles de 100 mm tir rapide : 90 mm
Epaisseur des blockhaus : 160 mm

Appareil moteur et évaporatoire :
3 machines à triple expansion, d’une puissance locale de 28 500 chevaux, pour atteindre la vitesse de 23 noeuds, avec deux chambres de condensation.
L ’appareil évaporatoire se compose de deux chaudières à petits tubes.

Approvisionnement de combustible :
Charbon en soute avec approvisionnement normal : 1 400 tonneaux
Distance franchissable correspondant à 10 noeuds : 9 000 milles
Charbon en soute en surcharge : 2 100 tonneaux
Distance franchissable correspondant à 10 noeuds : 13 500 milles

Projecteurs : au nombre de 6
Mâture : un mât militaire, un mât de signaux
Equipage : 572 hommes, sans officier général.

SOURCE : Armée et Marine, 1899, page 225
Cote S.H.A.M. : F° 55

La « Marseillaise »

La Marseillaise a été lancée à Brest le 14 juillet 1900. Ce croiseur-cuirassé est construit sur les plans de M. Bertin; il déplace 10 140 tonneaux; sa longueur est de 138 mètres.

Sa coque, tout en acier, porte une ceinture cuirassée en acier durci, faisant le tour entier du bâtiment et épaisse de 150 millimètres au milieu; elle s’élève jusqu’à 60 cm au-dessus de la flottaison et descend à 90 cm au-dessous.

Au-dessus de cette ceinture, une deuxième bande cuirassée, épaisse de 95 cm, entoure le bâtiment; enfin, au-dessus de celle-ci la coque est protégée jusqu’au pont supérieur par un cuirassement mince.

La vitesse de 21 noeuds sera donnée par trois machines verticales, à triple expansion, d’une force maximale de 20 500 chevaux.

Avec 1670 tonnes de charbon dans les soutes, le rayon d’action sera de 10 500 milles à la vitesse de 10 noeuds, et de 1 950 milles à la vitesse de 21 noeuds.

La Marseillaise ne portera pas de gros canons; son artillerie ne se composera que de deux pièces de 194 mm montés l’une à l’avant, l’autre à l’arrière dans des tourelles en acier durci épaisses de 200 mm, 8 canons de 164,7 mm tir rapide, et des canons-révolvers. Il y aura en outre deux tubes lance-torpilles et des projecteurs électriques.

L’effectif prévu pour ce croiseur est de 25 officiers et 570 hommes d’équipage, et son prix de revient dépassera 20 millions.

SOURCE : L’Illustration, 21 juillet 1900, page 44


Le « Mousquet »

Le contre-torpilleur d’escadre « Mousquet » fut construit à Nantes. Mis à l’eau le 07 août 1902, il fut armé pour la première fois le 16 juin 1903.

Dimensions :
longueur ? 56,54 m
largeur ? 5,98 m
creux ? 4,13 m

Déplacement : 300 tonneaux
Machine de 6 300 chevaux (28 noeuds)

Armement :
1 canon de 65 mm
6 canons de 47 mm

1904 : il rejoint l’escadre d’Extrême Orient

1906 : Il cesse de faire partie de cette escadre pour être affecté à la première flotille des torpilleurs des Mers de Chine, puis à la défense fixe de Saïgon (1907).

SOURCE : Notice historique du « Mousquet »
établie par le S.H.A.M.


 
Le « Takou »

Le contre-torpilleur « Takou », construit en Allemagne pour le compte du gouvernement chinois, et lancé en 1898, a été pris par la France en février 1900.

Affecté à la flottille des torpilleurs de Saïgon, il s’est échoué le 22 février 1911 à Poulo Condor, et n’a été renfloué que le 27 avril 1911. Il a été ramené à Saïgon par le Styx le 2 mai 1911.

Son état de délabrement est tel que sa remise en état coûterait 500 000 F. Cette dépense serait absolument hors de proportion avec la valeur militaire qu’aurait le bâtiment après réparations.

Il y a donc lieu de prononcer la condamnation du contre-torpilleur « Takou ».

Avis de condamnation du « Takou », Paris, 30 septembre 1911.

Sa coque en acier zingué, d’une épaisseur maximum de 6 mm a été construite à Dreustchentz. Son appareil moteur composé de deux machines verticales à triple expansion, sort des ateliers de Schichau à Elbing, ainsi que ses chaudières.

Les appareils auxiliaires sont également de construction allemande.
Le mâture primitive se composait de deux mâts, ayant respectivement 9m90 et 11m80 de hauteur.

L’armement était constitué de deux tubes lance-torpilles à pivots, type Schwartzkopf, armés de quatre torpilles de 356 mm du même type, et de six canons de 47 mm type léger.

Le bâtiment fut armé pour la première fois sous pavillon français à Takou le 20 juin 1900. C’est à ce moment que le contre-torpilleur fut rebaptisé « Takou » (ancien nom : « Haï Phing »). Il arriva à Saïgon le 13 mai 1901.

Notice descriptive du « Takou », dossier de condamnation, septembre 1911

Jusqu’en 1909, de nombreux travaux de rénovation et de modernisation ont eu lieu sur le « Takou ». Au moment où Alfred Rapin y était, en qualité d’ouvrier mécanicien ajusteur, les quatre chaudières ont été changés.

Source : Service Historique de la Marine, Vincennes
Archives : 7 DD1 587 ? dossier du bâtiment