Les papiers de Famille

Le livre de raison

Transcription de faits marquants de l’histoire d’une famille avec les baptêmes, mariages et décès, accompagné parfois de généalogies plus ou moins complètes. Le livre de raison peut être un ouvrage complet transmis de génération en génération ou simplement quelques lignes au début d’une bible.

 Pour les familles importantes on peut trouver aux AD des livres de raison en série « J ». Série des AD concernant les documents entrés par voies extraordinaires. Le chercheur ne trouvera pas de sous-séries bien définies, mais une suite de fonds d’archives au contenu très variable selon les dépôts d’archives. La série « J » mérite néanmoins que l’on s’intéresse à elle. Pour plus de détail sur la série « J », consulter l’inventaire de cette série et le Guide des Archives du département de vos recherches.

Image pieuse

Généralement nous la trouverons dans une Bible, un Missel ou dans un livre à caractère religieux, parfois même comme marque-page dans un dictionnaire. C’est une petite image, au format vertical, et qui rappelle un événement religieux, le principal étant la communion.

Ce petit document est à prendre en considération, car il peut être utile au chercheur, il représente au recto un motif religieux et au verso une annotation, par exemple : Souvenir de ma profession de foi faite en l’église de ….le…

 

La Carte d’Identité

La carte d’identité créée en 1916, fut modifiée sous Vichy par la loi du 27 octobre 1940. La Libération la conserva mais ne la rendit plus obligatoire. La loi du 1 er janvier 1956 lui donna son nom actuel Carte Nationale d’Identité.

Il arrive parfois d’en trouver dans les papiers de famille et dans ce cas elle devient un document intéressant pour le chercheur. La CNI mentionnera : nom, prénom, adresse, date et lieu de naissance du titulaire, sa signature, et, selon les époques, son empreinte digitale (inusitée de nos jours) et une photo d’identité, enfin date, lieu et autorité qui a délivré le document.


Le livret de Caisse d’Epargne

A la fin de l’année scolaire, certains élèves se voyaient   remettre un Livret de Caisse d’Epargne avec une somme d’argent fixé par le donateur. Ce livret, bien qu’il ne comporte, en principe, que le nom et les prénoms de l’élève et sa résidence (qui donnera accès aux Listes électorales), peut aider le chercheur. Ce document peut être accompagné d’un petit diplôme comportant, l’année scolaire, le nom de l’élève, l’école, le montant attribué, la date et lieu de délivrance.

Pour en savoir plus :

. aux AD, consultez la série « T » sous série Enseignement et « M » sous-série Elections.

. aux archives communales, la série « R » Instruction publique.

La série « T »des AD concernant l’Enseignement, les affaires culturelles et le sport, et comprenant les sous-séries :

Enseignement. Fonds de l’Inspection académique ; personnel (dossiers individuels), instructions, correspondances, dossiers par établissement, etc. ; fonds des établissements : registres d’élèves, de professeurs, comptabilité.

Imprimerie, librairie, presse. Affaires générales, dossiers de contrôles, brevets d’imprimeurs et de libraires, journaux et revues.

Pour plus de détail sur la série « T » consultez l’inventaire de cette série et le Guide des Archives du département de vos recherches.

La série « M » des AD concernent l’Administration générale et l’économie. Autre série visitée par les généalogistes pour les listes électorales et les recensements de population qu’elle renferme. Nous rencontrons en principe les sous-séries suivantes : Personnel, Elections, Police, Hygiène et santé publique, Population, Agriculture, eaux et forêts, Commerce et Tourisme, Industrie.

Série « R » est la série des AD concernant les affaires militaires. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la série « R » ne renferme pas à proprement parler les archives de l’Armée. Pour cela il faut aller au Service Historique de l’armée de Terre, au service historique de la Marine, Service historique de l’armée de l’Air. Cette série renferme l’intervention des affaires militaires dans la société civile. Avec quelques variantes selon les départements, le chercheur consultera dans cette série : Préparation militaire et recrutement de l’armée, Organisation de l’Armée, Anciens combattants et victimes de guerre, Garde nationale et corps spéciaux, Gendarmerie, Sapeurs-pompiers, Marine et garde-côtes, Occupation de la France par les armées ennemies, Prisonniers de Guerre ennemis, Organismes temporaires du temps de guerre (1914-1918).

Le livret de famille

Le livret de famille fut institué en 1872 pour le seul département de la Seine, par la Commission de reconstitution de l’état civil parisien brûlé sous la Commune. La France entière en sera dotée en 1877. Le créateur du Livret de famille semble être un certain M. Métayer qui eut droit d’édition et de vente par autorisation de Jules Simon, Président du Conseil et Ministre de l’Intérieur en date du 10 avril 1877.

Pour le généalogiste c’est un document précieux, les parents et leurs enfants u ont tout leur état civil, avec, selon les époques les fameuses mentions marginales. Il ne restera qu’à rechercher les actes d’état civil et religieux, des personnes citées.

Sont mentionnées dans le livret de familles, pour les mariés : noms, prénoms, date et lieu de naissance, filiation, indication éventuelle de veuvage, profession, domicile, le contrat de mariage, date et lieux de décès de chaque conjoint. Pour leurs enfants : nom et prénoms, date, heure et lieu de naissance, date et lieu de décès encas de décès du vivant des parents.

Trop récent, le livret de famille ne concerne que les générations mariées depuis la fin du 19éme siècle.

Malgré cela le chercheur doit tout entreprendre pour en trouver. Les liens de famille noués ou renoués au début de ses recherches l’y aideront.

 

Le Livret militaire

Ce livret que les hommes doivent garder toute leur vie, vous donnera l’état civil, la grade, le ou les régiments, les campagnes (les blessures peut-être), les villes de garnison, une description physique du titulaires, ses vaccinations, ses décorations éventuelles. C’est un document à garder précieusement et à bien analyser pour en exploiter les indications qu’il comporte.

Pour en savoir plus :

. aux AD, consultez la série « R » affaires militaires

. aux AN, la côte « BB/18/6135 » Affaires d’altérations de livrets militaires 1876-1902

Le Livret ouvrier

Une loi du 22 juin 1854 et un décret du 30 avril 1855 imposaient à une certaine catégorie de travailleurs (notamment aux ouvriers attachés à un établissement industriels) la possession d’un livret d’ouvrier, délivré par les maires ou le préfet de police. Le titulaire était tenu, toutes les fois qu’il changeait d’employeur, d’y faire inscrire son départ par l’ancien patron et son arrivée par le nouveau. Une loi de juillet 1880 a abrogé ces dispositions et fait rentrer dans le droit commun les engagements entre employés et patrons. Un droit spécial reste consacré, celui, de la part de l’employé, d’exiger de son employeur un certificat contenant la date de son arrivée, celle de son départ et l’emploi occupé : il s’agit du certificat de travail.

Pour en savoir plus :

. aux AD, consultez les séries « O », par commune, et « M », sous-série travail.

La série « O » des AD concernent l’administration communale. C’est dans cette série que l’on trouve, par commune, les plans des cimetières, avec l’indication des concessions, et le registre des inhumations. Ce dernier   est également dit des entrées et des sorties, c’est à dire des inhumations et des transferts.

Nous pouvons trouver les sous-séries suivantes  à l’intérieur desquelles les communes sont classées alphabétiquement : biens et travaux communaux, inventaires des archives et du mobilier des communes, vicinalité, dons et legs, budgets communaux, comptes de gestion des communes.

En plus du Livret ouvrier, il est possible de mieux connaître un ancêtre ouvrier, syndicaliste ou non, par la consultation d’un dictionnaire en 44 volumes, classés par période, où vous attendent plusieurs milliers de notices détaillées, comportant les sources consultées : Jean Maitron – Dictionnaire biographique du monde ouvrier – Ed. Ouvrières. Paris

Vous trouverez dans notre bibliothèque cet ouvrage sous CD-ROM,   le demander lors des permanences à un des bénévoles.

Le Livret scolaire

Sous différents noms (Livret de correspondance, Carnet de notes, etc.). le livret scolaire est un carnet sur lequel sont mentionnés : pour l’établissement scolaire, nom et adresse, et les coordonnées du directeur ; et pour l’élève ses nom et prénoms, ses notes et ses places, les annotations de l’enseignant, le nom du maître ou du professeur. Le Livret enseigne sur le niveau scolaire d’un ancêtre et peut indiquer la matière où celui-ci était le meilleur ou l’inverse.

Pour en savoir plus :

. aux AC, consultez la série « R » Instruction publique »

. aux AD en série « » Instruction publique, sciences et arts pour l’Ancien régime et en série « T », Instruction publique, depuis 1800.

La série « D » des AD concernent l’instruction publique et les arts avant 1790. Cette série est très diversement constituée suivant les dépôts d’archives. Nous pouvons y rencontrer les sous-séries : faculté de droit, faculté de médecine, faculté de théologie, petites écoles, théâtres, sociétés savantes.

Dans ces sous-séries le chercheur peut trouver des recueils de thèses, liste d’écoliers, registres d’inscriptions, PV d’examens, délibérations, etc.


 




Le Certificat d’études primaires


Le bon vieux «  Certif » qui couronnait les pénibles premières années d’école primaire ! Nos anciens, fiers de leurs instruction, le faisait encadrer et suspendre au dessus de leur lit.   Aujourd’hui disparu (1989), le Certificat d’études fut créé par la loi du 19 mars 1874. Il fait partie de ces papiers de famille qui fleurent bon le passé, et nous livre sur son détenteur : nom et prénoms, date et lieu de naissance, parfois nom et adresse de l’établissement scolaire, l’académie, date et canton de l’examen.

Pour en savoir plus :

. aux AD, consultez la série « T » Enseignements, affaires culturelles et sports.

. aux AC, la série « R ».

Distribution des prix

Depuis l’instauration de la scolarité obligatoire les bons élèves ont été récompensés. Les Prix pouvaient être de superbes livres accompagnés d’un bulletin mentionnant l’établissement scolaire, prénom et nom du titulaire, le Prix obtenu par l’élève, l’année scolaire. Ce petit bulletin peut être une piste de recherche.

Pour en savoir plus  :

. aux AD, consultez les séries « D » Instruction publique avant 1790 et « T » Administration communale, pour les délibérations de Conseil municipal.

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